Interview : Martin Vidberg


« Ma fierté, c’est de présenter un dessin par jour 
aux internautes »


C’est grâce à la toile que Martin Vidberg s’est fait connaître. Son premier blog, Everland est lancé en 2000, bien avant l'avènement des blogs de bande dessinée. Depuis 2008, il tient un blog invité sur le lemonde.fr. « L’actu en patate » rassemble ses dessins et anecdotes personnelles. Contrairement aux dessinateurs de BD traditionnels, qui sont bien souvent des professionnels, Martin Vidberg reste, pour l’instant, un passionné. Instituteur spécialisé dans le Doubs, il consacre ses nuits et ses week-ends à la BD pour le plus grand bonheur des 50.000 visiteurs quotidien de son blog.
 
En 2000, vous décidez de lancer un premier blog, Everland. Quel est votre objectif à ce moment là ?
J’ai commencé à dessiner sur les bancs de l’IUFM, et de manière indissociable, j’ai eu envie de créer un site pour partager mes dessins avec mes proches. On ne dessine jamais que pour soi. Il se trouve que le format blog est très adapté à la bande dessinée et aux dessinateurs un peu flemmards. Puis le nombre de visiteurs a grandi au fil du temps. Aujourd’hui, entre 35.000 et 50.000 internautes visitent quotidiennement mon blog « l’actu en patates ».

Vous paraissez assez actif sur les réseaux sociaux, particulièrement sur Twitter. Comment utilisez-vous cet outil dans votre vie de « BDblogger » ?
Je ne m’informe qu’assez peu sur Twitter. Il s’y agrège ce que l’on peut trouver ailleurs. J’y suis plus pour m’amuser, ou pour diffuser une information à défaut de la dessiner.

Votre métier d’instituteur semble être l’une de vos sources d’inspiration comme le montrent vos albums « Le journal d’un remplaçant » et « Les instit’ n’aiment pas l’école »… l’idée de la patate ça vient de vos élèves ?
Les patates sont venues par hasard, en griffonnant. Il n’y a pas eu de processus complexe et passionnant à raconter sur leur élaboration. C’est devenu une marque de fabrique, que j’ai repris pour mon blog. C’est idéal car la patate est facilement déclinable en dizaines de personnages différents, du coup, toute la classe politique y est passée. 

Comment réussissez-vous à concilier la BD, qui inclue vos deux blogs, vos albums en cours, les commandes pour la presse… et votre métier instituteur ?
Il n’y a pas de journée type. Je suis instituteur, c’est une vocation. Au départ je dessinais le soir, après avoir passé la journée avec mes élèves. Le dessin c’est une passion, qui au fil du temps est devenu plus envahissante, et qui se prolonge aujourd’hui tard dans la nuit et le week-end… mais surtout pendant les vacances scolaires. J’en profite pour boucler des projets. Du coup je n’ai pas pris de vacances depuis quatre ans ! Pour « l’actu en patate », ce qui me prend du temps, c’est de lire énormément les journaux, de toujours être au courant de l’actualité, la source d’inspiration principale de mes dessins.

Vous avez sorti plusieurs albums, vous avez participé à une publicité pour une assurance…Pourriez-vous aujourd’hui vivre que de la BD ? Est-ce un choix d’exercer une autre profession à coté ?
Sur les trois dernières années, je pourrais en vivre, surtout grâce à la publicité. Le problème, c’est que c’est assez aléatoire. J’ai donc gardé mon métier d’instituteur. Mais ce manque de temps me frustre, je n’ai pas l’impression d’aller au fond des choses. Il va falloir faire un choix. J’aimerais me mettre en disponibilité pour me consacrer quelques années à la BD, avoir du temps pour dessiner et publier des albums, de manière plus traditionnelle.

Quel est le dessin dont vous êtes le plus fier ?
Le dessin de presse se fait dans l’instantané, il faut savoir être réactif. Ce n’est pas de l’art. On ne fait pas le même dessin si on a deux heures devant soi ou une journée entière. Je n’ai pas non plus la prétention de penser que mes dessins de presse changeront les choses dans un domaine particulier. La fierté, c’est plutôt de faire un projet sur le long terme de proposer au moins un dessin par jour aux internautes qui me suivent. 

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Photo : Pause pipi dans Paris


Pause pipi dans Paris

Des toilettes publiques se font face, place d’Anvers dans le 18ème arrondissement de Paris.

Une envie pressante ? Plusieurs solutions s’offrent à vous. Rentrer chez vous et perdre pas mal de temps ou filer dans un café et consommer. Certains n’hésitent pas à uriner dans la rue. Un délit passible d’amendes. Sous la monarchie déjà, dans toutes les grandes cités, "De par le Roi, il était interdit de satisfaire aux besoins naturels". Aussi, vers 1770, le lieutenant général de la police prit la décision de faire "disposer des barils d’aisance à tous les coins de rue" de Paris. Lieu de rendez-vous des résistants pendant la Seconde Guerre Mondiale ou lieu de drague après-guerre, elles font l'objet de nombreuses anecdotes. L’objectif de ce reportage est de montrer les évolutions récentes de cet élément de mobilier urbain qui chaque jour facilite la vie de bien des parisiens.

Un « épanchement d’urine sur la voie publique » peut vous couter jusqu’à 450 euros. En moyenne, 56 000 m2 dans Paris sont souillés d’urine chaque mois.

 Une vespasienne est un urinoir public pour hommes, équipé de cloisons afin de préserver l'intimité et disposant parfois de chasses d'eau. Les premières sont créées en 1834.

 En 1961, le conseil municipal décide leur suppression graduelle en raison de la mauvaise réputation de ces lieux et de l'odeur pestilentielle qui en émane. La toute dernière vespasienne parisienne se situe boulevard Arago, devant la Prison de la Santé.

 Dans les années 80, des toilettes publiques à entretien automatique appelées « sanisette » sont installées par la société JCDecaux. Boulevard Edgar Quinet (14e).

 Le 4 septembre 1995, une bouteille de gaz de 13 kilos, pleine d'écrous et clous est découverte dans une sanisette place Charles-Vallin (15e).

 En 2001, la mairie de Paris négocie avec la société JC Decaux la gratuité d'accès aux sanisettes situées proches de lieux de distribution alimentaire en faveur des plus démunis. Porte de Champerret (17e).

 Le prix d'entrée des sanisettes avait été originalement fixé par délibération du Conseil de Paris du 20 octobre 1981 à 1 franc. Depuis le 15 février 2006, elles sont gratuites.

 Une nouvelle génération de sanisettes plus écologiques est progressivement installée dans Paris depuis mars 2009.

 Le designer Patrick Jouin, les a conçues de manière plus ronde et plus volumineuse, pour s'intégrer au nouveau style dérivé des bornes vélib'.

 Elles sont accessibles en fauteuil roulant, les instructions multilingues sont à la fois écrites, sonores et en braille.

 Des sanisettes équipées d’un miroir, d’un porte-manteau et qui sont désinfectées totalement (sol, cuvette, lavabo) après chaque usage.

 Une accessibilité 24h/24, un plan du quartier visible de nuit et une signalétique lumineuse. Ici, place Denfert-Rochereau.

 La plupart des sanisettes sont installées à proximité des lieux de loisirs, des squares, parcs et jardins.

 D’après la mairie, il existerait près de 400 sanisettes à Paris ont plus de 200 sont déjà accessible aux personnes à mobilité réduite, comme ici à Montmartre.

 « Aujourd’hui je l’ai fait ». Sanisette boulevard Arago (14e).

Régionales 2010 : au siège du FN


Jean-Marie, Marine et Bruno, encensés par les militants frontistes d’Ile-de-France

Au nouveau siège du Front national à Nanterre, c’est le DPS, le service d’ordre du parti, qui accueille militants et journalistes, au soir du premier tour des élections régionales. Avec un score national de 12%, la progression du FN est l’un des grands enseignements du scrutin. Pour le plus grand bonheur des militants.

Saumon brioché, macarons et cannelés. Alors qu’on pensait le Front National fauché, le parti a pourtant mis les petits plats dans les grands. Service d’ordre, écrans plats et un buffet digne d’une soirée huppée pour seulement une petite centaine de personnes. A 19 heures, les militants, tout sourire, affichent leur objectif : faire au moins 10% pour se maintenir dans un maximum de région. Pour Paul, 19 ans, militant depuis 2007, « faire plus de 10% enverrait un signal fort pour la reconquête en vue des présidentielles ». À quelques minutes de l’annonce des résultats, Marie-Christine Arnautu, tête de liste Ile-de-France, apparaît stressée et enchaîne les cigarettes, les yeux rivés sur la télé. Marion Maréchal, 19 ans, petite-fille de Jean-Marie Le Pen et seconde sur la liste des Yvelines se tient à ses côtés, entourée d’une ribambelle de retraitées, « très fières » d’être sur sa liste.

Le bonheur des autres
20 heures. Claire Chazal annonce « une mauvaise nouvelle ». Le FN serait à 12% au niveau national selon les prévisions. C’est l’explosion de joie. Le malheur des uns semble faire le bonheur des autres.  Marie-Christine Arnautu improvise un petit discours avant de rejoindre les plateaux de France 3. On lui donnerait 8,3%. Insuffisant. « Je parie qu’on sera à 10% à la fin de la soirée, préparez-vous à un second tour. » Elle réclame la démission du patron de la SOFRES, Brice Teinturier, qui ne donnait que 4,8% au FN en Ile-de-France à quelques jours du scrutin.

La soirée électorale se poursuit sur les écrans. On veut voir les « stars » du parti. On appelle chacun par son prénom. On félicite France (Jamet) pour son score honorable de 12% en Languedoc-Roussillon, on acclame Jean-Marie pour ses 20% dans la région PACA, puis Marine et ses 18% dans le Nord-Pas-de-Calais. À l’applaudimètre, elle remporte tous les suffrages et a même droit à des « Marine présidente » tandis que Bruno Gollnisch, candidat en Rhône-Alpes où il atteindrait un score de 14%, doit lui se contenter d’un « bravo Bruno ». À 21 heures, on apprend officieusement, que le score du FN atteindrait 9,6% en Ile-de-France. Les frontistes veulent encore y croire.

Le FN est loin d’être mort
Si en début de soirée, les militants se contenaient, deux heures plus tard, les verres de mousseux ont fait leur effet. On se lâche et la classe politique en prend pour son grade : Cohn-Bendit « pédophile », Rachida Dati, « retourne au pays », Jean-Luc Mélanchon  « dégage en Corée du Nord ». Rama Yade se fait traiter d’ « immigrée », mais « elle peut rester, car elle est jolie ». Fin de soirée, en Ile-de-France, le FN redescend à 9,3%. Une petite désillusion vite éclipsée par les très bons résultats nationaux. Les militants ont repris espoir pour 2012. « Le FN est loin d’être mort, il nous reste deux ans pour passer n°1 » assène Marie-Christine Arnautu. Avant cela, le FN sera présent au second tour dans douze régions. Les militants repartent contents, beaucoup ne pensaient pas remettre ça dimanche prochain.


Le journaliste, persona non grata au Front National
Catherine Besson, responsable des relations presse au FN, rechignait à nous accorder des accréditations au motif que 150 journalistes seraient déjà présents sur place. Au soir du premier tour, seule une petite vingtaine de journalistes était en réalité présente au siège du FN. Les correspondants y sont bien souvent mal considérés et les attaques fréquentes. « Vous êtes tous de gauche, vous n’êtes jamais pour le FN ! » accuse une dame d’une cinquantaine d’année qui refuse d’être prise en photo. La méfiance règne. Les militants font attention à ce qu’ils disent, chuchotent et alertent leurs acolytes : « attention il y a des journalistes qui se baladent ». Certains journalistes semblent pourtant leur donner raison quand ils annoncent le bon score du FN comme une « mauvaise nouvelle », sortant ainsi de leur devoir de réserve. Au point que les militants s’amusent désormais à deviner les scores du FN en fonction de la tête des journalistes : « s’ils font la gueule, c’est que c’est bon signe ».


Exercice: à la manière de l'Humanité


Malgré la crise, certains grands groupes s’en mettent plein les poches !

Bien que touchés par la crise, les grands groupes français font d’énormes bénéfices. Des résultats en recul par rapport aux années précédentes mais bien meilleurs que prévu. Une baisse qui leur permet de justifier la poursuite de leur politique de réduction des couts et des effectifs.

Les bénéfices net d’EDF s’élèvent à 3,92 milliards d’euros en 2009 contre 4,39 milliards en 2008. On ne sabre pas pour autant le champagne du côté des salariés. La privatisation en cours, l’appel accru à la sous-traitance et la réduction des coûts de production de 30% entraînent « une dégradation des conditions de travail et de la sûreté des installations nucléaires » rapporte la CGT Mines-Énergie.

Chris Viehbachern PDG de Sanofi Aventis, a annoncé une « très bonne année » pour 2009.

Jackpot pour Sanofi-Aventis qui devient le groupe le plus profitable du CAC 40, avec un bénéfice net de 8,4 milliards d’euros en 2009. Merci la grippe A. Le seul vaccin contre la grippe H1N1 a généré un chiffre d’affaires de 465 millions d’euros. 94 millions de doses avaient été commandées par le ministère de la Santé et payées par le contribuable. De son côté, Total a dégagé un bénéfice de près de 8 milliards d’euros au moment même ou le groupe pétrolier est au centre d’une polémique sur l’avenir de sa raffinerie des Flandres. Le raffinage y a été arrêté. Les salariés craignent une fermeture définitive, les syndicats appellent à faire grève pour défendre l’emploi et les investissements.

Coup dur chez Renault. Le constructeur automobile est passé dans le rouge en 2009 avec une perte nette de 3,1 milliards d’euros et s’attends à une année 2010 difficile. Le groupe malgré tout maintenu sa part de marché et une trésorerie disponible positive. La CGT et la CFDT ont demandent que le personnel soit récompensé de ses efforts. Que nenni. Selon la direction, la poursuite de la réduction des coûts sera plus que jamais à l’ordre du jour avec une réduction d’effectif de 1000 personnes cette année. En 2009, 7000 personnes avaient déjà quitté le groupe. Une fois de plus, les plus petits payent le prix fort de la crise.

Hauts-de-Seine: Des quadra surdiplômés à la conquête de la région


ENQUÊTE. Dans trois semaines, les habitants des Hauts-de-Seine éliront leurs 29 représentants au Conseil régional. Hommes, femmes, jeunes, retraités, bac +5 ou ouvriers, qui sont les 348 candidats en lice ?

Si les femmes sont présentes sur toutes les listes, ce n’est pas le fruit du hasard. La loi sur la parité du 6 juin 2000 a modifié le code électoral et impose une stricte alternance homme-femme. Seule liberté possible : le choix de la tête de liste. Dans les Hauts-de-Seine, les quatre partis crédités du plus grand nombre de voix, selon un sondage CSA du 14 février pour « Le Parisien », sont menés par des hommes. En Ile-de-France, l’UMP recueillerait 34% des suffrages devant la liste socialiste (26%), Europe Ecologie (15%) et le Font National (6%). Seuls le Font de Gauche (5%), le MoDem (5%) ainsi que le NPA et Lutte ouvrière ont fait confiance à des femmes pour mener leurs listes.

L’âge des candidats reste plus tabou. Contactés, les partis sont très réticents à transmettre cette information. Deux exceptions à la règle : le MoDem et Europe Ecologie, dont le parcours de vie des candidats est détaillé sur Internet.

Dans les Hauts-de-Seine, le candidat moyen est âgé de 43 ans selon nos calculs. Une génération de candidats « quadras » plutôt jeunes, alors que les députés et les sénateurs français sont âgés en moyenne de 55 ans et 57 ans. La plupart des listes se situe dans cette moyenne : 40 ans pour le MoDem, 44 ans pour l’UMP et Europe Ecologie.

Les candidats du Front de Gauche sont légèrement plus âgés avec une moyenne de 47 ans. Le Front national sort du lot. Ses candidats sont beaucoup plus âgés (54 ans). A l’inverse, la liste Emergence, présente pour la première fois aux élections régionale, rajeunit le paysage politique altoséquanais, avec des candidats de 28 ans en moyenne, et une tête de liste tout juste âgée de 21 ans. Cette liste, conduite par Mannone Cadoret, étudiant, se présente comme celle de la société civile. Les candidats revendiquent de n’être que de simples citoyens, parfois engagés dans des associations.

Face à eux, les listes favorites regorgent de professionnels de la politique. L’UMP met à l’honneur quelques-uns de ses « people » : André Santini, Rama Yade, Roger Karoutchi et Frédéric Lefèbvre. Moins de célébrités nationales sur la liste « Huchon 2010 » (mis à part la nageuse Roxana Marcineanu, voir ci-dessous), mais tout de même une vingraine de responsables politiques locaux. Chez les écolos de Pierre Lerrouturou, l’accent a été mis sur l’engagement associatif des candidats (Greenpeace, Réseau d’éducation sans frontières), plutôt que sur leur poids politique.

A l’UMP, au PS, à Europe Ecologie ou au MoDem, à quelques exceptions près, les candidats sont surdiplômés : doctorat en science (Marc Lipinski, EE), HEC (Christian Delom, MoDem), ou Sciences-Po (Jean Levain, PRG). Où sont alors les classes populaires ? Lutte ouvrière n’a pas souhaité communiquer sa liste avant la confirmation définitive de la préfecture, mais fait savoir que c’est « la seule liste vraiment ouvrière en Ile-de-France ». Au Front de Gauche, on revendique une forte implication syndicale bien que les candidats appartiennent souvent aux classes favorisées : professeur de médecine (Didier Dreyfuss), directrice d’école (Sandrine Hertig) ou encore chargé de cours à Paris X (Jean-Vincent Koster).
Parmi les inattendus des listes altoséquanaises, la présence de Camille Barré, transsexuelle militante, sur la liste Front de Gauche et la curieuse mention « né dans une cité » pour deux candidats d’Europe Ecologie, inscrite là où les autres ont droit à leur profession.

Article co-écrit avec Julie Patin.

12 listes dans les Hauts-de-Seine
Front de Gauche (P. Laurent) : Pascale Le Néouannic, 46 ans.
Emergence (A. Kanoute) : Mannone Cadoret, 21 ans.
Europe Ecologie (C. Duflot) : Pierre Larrouturou, 45 ans.
PS – PRG – MRC – MUP (J.-P. Huchon) : Philippe Kaltenbach, 44 ans.
MoDem (A. Dolium) : Chantal Brault, 57 ans.
FN (M.-C. Arnautu) : Laurent Salles, 40 ans.
UMP-NC (V. Pécresse) : André Santini, 69 ans.
Debout la République (N. Dupont-Aignan) : François Morvan, 52 ans.
Lutte ouvrière (J.-C. Mertier) : Laurence Viguié, non communiqué.
Alliance écologique indépendante (J.-M. Governatori) : Emmanuel Pruvost, 29 ans.
NPA (O. Besancenot) : Armelle Pertus, 34 ans.
La liste chrétienne (A. De Boer) : Hofée Semopa, 21 ans.