Photo : Pause pipi dans Paris


Pause pipi dans Paris

Des toilettes publiques se font face, place d’Anvers dans le 18ème arrondissement de Paris.

Une envie pressante ? Plusieurs solutions s’offrent à vous. Rentrer chez vous et perdre pas mal de temps ou filer dans un café et consommer. Certains n’hésitent pas à uriner dans la rue. Un délit passible d’amendes. Sous la monarchie déjà, dans toutes les grandes cités, "De par le Roi, il était interdit de satisfaire aux besoins naturels". Aussi, vers 1770, le lieutenant général de la police prit la décision de faire "disposer des barils d’aisance à tous les coins de rue" de Paris. Lieu de rendez-vous des résistants pendant la Seconde Guerre Mondiale ou lieu de drague après-guerre, elles font l'objet de nombreuses anecdotes. L’objectif de ce reportage est de montrer les évolutions récentes de cet élément de mobilier urbain qui chaque jour facilite la vie de bien des parisiens.

Un « épanchement d’urine sur la voie publique » peut vous couter jusqu’à 450 euros. En moyenne, 56 000 m2 dans Paris sont souillés d’urine chaque mois.

 Une vespasienne est un urinoir public pour hommes, équipé de cloisons afin de préserver l'intimité et disposant parfois de chasses d'eau. Les premières sont créées en 1834.

 En 1961, le conseil municipal décide leur suppression graduelle en raison de la mauvaise réputation de ces lieux et de l'odeur pestilentielle qui en émane. La toute dernière vespasienne parisienne se situe boulevard Arago, devant la Prison de la Santé.

 Dans les années 80, des toilettes publiques à entretien automatique appelées « sanisette » sont installées par la société JCDecaux. Boulevard Edgar Quinet (14e).

 Le 4 septembre 1995, une bouteille de gaz de 13 kilos, pleine d'écrous et clous est découverte dans une sanisette place Charles-Vallin (15e).

 En 2001, la mairie de Paris négocie avec la société JC Decaux la gratuité d'accès aux sanisettes situées proches de lieux de distribution alimentaire en faveur des plus démunis. Porte de Champerret (17e).

 Le prix d'entrée des sanisettes avait été originalement fixé par délibération du Conseil de Paris du 20 octobre 1981 à 1 franc. Depuis le 15 février 2006, elles sont gratuites.

 Une nouvelle génération de sanisettes plus écologiques est progressivement installée dans Paris depuis mars 2009.

 Le designer Patrick Jouin, les a conçues de manière plus ronde et plus volumineuse, pour s'intégrer au nouveau style dérivé des bornes vélib'.

 Elles sont accessibles en fauteuil roulant, les instructions multilingues sont à la fois écrites, sonores et en braille.

 Des sanisettes équipées d’un miroir, d’un porte-manteau et qui sont désinfectées totalement (sol, cuvette, lavabo) après chaque usage.

 Une accessibilité 24h/24, un plan du quartier visible de nuit et une signalétique lumineuse. Ici, place Denfert-Rochereau.

 La plupart des sanisettes sont installées à proximité des lieux de loisirs, des squares, parcs et jardins.

 D’après la mairie, il existerait près de 400 sanisettes à Paris ont plus de 200 sont déjà accessible aux personnes à mobilité réduite, comme ici à Montmartre.

 « Aujourd’hui je l’ai fait ». Sanisette boulevard Arago (14e).

1 commentaires:

Anonyme a dit…

le problème c'est qu'elles sont en général TRES sales

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